FAQ

Vous êtes une école pilote et vous demander quelle est la marche à suivre pour réaliser votre projet. Vous vous posez des questions par rapport au climat scolaire de votre école. Voici les questions les plus courantes auxquelles nous avons tenté de répondre...
      Je suis une     
    école pilote   
 

A. Je suis une école pilote

1- Comment je me lance ? Quelle est la marche à suivre ?

  • Quelle est la première étape du projet ?
  • Pourquoi est-il important que tous les partenaires soient présents à la réunion de sensibilisation? 
  • Combien ça coûte ?
  • Après la réunion de sensibilisation, que fait-on ?

2- Je voudrais réaménager la cour de récréation de mon école...

 

 

  • Qui fait les plans ?
  • L'Université de Mons peut-elle m'aider pour réaliser les plans ?
  • Comment délimiter les zones ?
  • Comment peindre ?
  • Si c'est de la pelouse, des bois, du sable... ?
  • Qui peint ?
  • Combien ça coûte ?
  • Et au secondaire ?
  • Comment faire appliquer le règlement ?
  • Comment communiquer le règlement ?
  • Les règles doivent-elles être les mêmes pendant le temps extra-scolaire?
  • Quelle est la place des parents ?

3- Comment organiser des espaces de médiations ?

  • Comment procéder pour organiser un espace de médiation ?
  • Quand et à quelle fréquence proposer la médiation ?
  • Où organiser un espace de médiation ?
  • En quoi consiste une séance de médiation ?
  • Qui est le médiateur ?
  • Pratiquer la médiation ? Puis-je me lancer ?
  • Quel est le rôle du médiateur ?
  • Que faire si les élèves n'ont pas trouvé de solution ?
  • Que faire si un élève ne respecte pas le cadre ?
  • Que faire si, en tant que professeur, je me sens harcelé par des élèves ?

4- Comment organiser des intervisions entre professionnels ?

  • Comment procéder pour organiser l'intervision ?
  • Quand et à quelle fréquence organiser les intervisions ?
  • Où organiser l'intervision ?
  • Qui participe aux intervisions ?
  • Qui anime l'intervision ?

5- Comment évaluer mon projet ?

  • Une évaluation est-elle prévue dans le projet ?
  • Existe-il des outils pour soutenir mon évaluation ?

6- Comment communiquer sur mon projet ?

  • Pourquoi communiquer ?
  • Vers qui communiquer ?

1- Comment je me lance ? Quelle est la marche à suivre ?

  • Quelle est la première étape du projet ?

Le projet est divisé en plusieurs étapes. La première consiste à organiser une réunion de sensibilisation avec les partenaires potentiels, internes et externes qui peuvent soutenir l'école dans le projet.
Cette réunion d'une durée d'environ 2h est organisée par la direction. Celle-ci  contacte les partenaires, introduit la réunion et l'anime (le CLPS-Bw peut vous soutenir dans cette étape). Les chercheurs de l'Université de Mons présentent la thématique, les contours et les modalités du projet. Pour choisir la date de cette réunion, nous vous invitons à contacter le CLPS-Bw.

      • Pourquoi est-il important que tous les partenaires soient présents à la réunion de sensibilisation? 

      Certains partenaires de l'école décident au terme de la réunion de sensibilisation le rôle qu'ils pourront avoir dans le projet. Mais chaque école choisit sa temporalité, son rythme. Certains acteurs ont besoin de faire un retour en équipe pour aménager le projet en fonction de la réalité de l'école ou de leur mode d'intervention. Ce qui importe, c'est que tous les partenaires partagent le sens et soient en adéquation avec le projet. D'où l'importance qu'ils soient tous associés dès le démarrage du projet, et donc partie prenante de la réunion de sensibilisation, qui définit le sens, les objectifs et le cadre du projet.

      • Combien coûte le projet ?

      La réunion de sensibilisation est prise en charge par le CLPS-Bw et l'Université de Mons.

      Au niveau des formations, un budget de 1200 € pour les 4 jours de formation semble une base, à adapter en fonction de la réalité de votre école. Des organismes de formations continues peuvent proposer un soutien financier (voir sur le site, les coordonnées des organismes). 

      Il convient aussi de prévoir le coût  du matériel pour le réaménagement des cours : peinture, main d’œuvre, autre,....

      Les écoles-pilotes bénéficient d'un support financier grâce à la Province du Brabant wallon dans le coût de l'intervention de l'Université de Mons. Cet apport équivaut à 2x2 heures de prestation des chercheurs de l'Université de Mons pour le projet.

      • Après la réunion de sensibilisation, que fait-on ?

      On constitue un groupe de travail avec des représentants des partenaires et on fixe le calendrier (régulation des espaces, médiation, intervisions) , les modalités pratiques et la méthodologie à suivre et le partage des tâches et responsabilités (qui s'occupe de quoi).  Le CLPS-Bw peut vous soutenir pour organiser les agendas et la mise en œuvre du projet.

       

      2- Je voudrais réaménager la cour de récréation de mon école

      • Qui fait les plans ?

      Il est important d'associer les élèves au processus, et le acteurs qui sont actifs dans la cour de récréation. Les plans peuvent être réalisés par ceux-ci (surtout les plus grands de primaire) dans le cadre de cours ,...avec le support des professeurs et des acteurs.

      • L'Université de Mons peut-elle m'aider pour réaliser les plans ?

      L'université de Mons peut vous soutenir dans cette réalisation si vous en éprouvez le besoin.

      Lors de la réunion de sensibilisation, une première visite des cours est réalisée. Suite à cela, vous envoyez des photos des cours avant aménagement et un projet d'aménagement tel qu'envisagé à Frédéric Hardy (hardyfrederic.umons@hotmail.com). Il examinera ceux-ci avec vous lors des formations que vous organiserez. Dans le cadre de la recherche-action, nous vous demandons de nous envoyer également les photos de la cour aménagée ensuite.

      Vous trouverez des exemples de plan dans rubrique "Régulation des espaces scolaires" ou sur demande au CLPS-Bw.

      • Comment délimiter les zones ?
      Il est plus facile de délimiter les zones dans cet ordre :
       
        • zone interdite ;
        • zone pour courir avec ballon ;
        • zone calme ;
        • zone pour courir sans ballon

      • Comment peindre ?

      Pour plus de facilité et pour permettre une plus grande visibilité, l'idéal est de peindre chaque zone dans son entièreté dans la couleur appropriée. Si le budget ne le permet pas, il est possible de ne peindre que les contours.

       
      • Si c'est de la pelouse, des bois, du sable,... ?

      Il faut réfléchir avec les élèves, et les intervenants concernés à d'autres modalités pour délimiter les espaces sans que celles-ci mettent en danger la sécurité des enfants (ex : des fils qui pourraient faire tomber des enfants). Nous vous conseillons des panneaux signalétiques.

       
      • Qui peint ?
      Plusieurs acteurs peuvent réaliser les peintures : 
        • les élèves ;
        • la communauté éducative ;
        •  les parents ;
        • le service des travaux de la commune ;
        • des jeunes dans le cadre des projets "Été solidaire" (uniquement en été)
        • ... 

      •  Combien ça coûte ?

      Les frais à envisager concernent : la peinture, la main d’œuvre et éventuellement du mobilier dans lequel l'école voudrait investir (exemple : tables rondes au lieu des bancs).

      • Et en secondaire ?

      Il est tout aussi important d'associer les élèves au processus. Pour le 1er degré, il est possible d'envisager une délimitation de l'espace avec des zones délimitant les espaces, comme en maternelle et primaire.
      Pour les plus grands, le groupe de travail réfléchit aux moyens de limiter la violence visible en observant la circulation des élèves. 

      Pour la régulation des cours : il convient de délimiter la zone de sport et une zone calme.

      Les lieux de harcèlement sont identifiés comme étant principalement la classe principale (et les inter-cours lors desquels les élèves se retrouvent seuls pendant que les professeurs changent de local), les couloirs, les toilettes et les vestiaires de gym. 

      Il convient également de prendre en considération le cyberharcèlement, qui sert de caisse de résonance au phénomène de harcèlement qui a pris naissance au sein de l'école et est amplifié par ce média.

      • Comment faire appliquer le règlement ?

      Le règlement est réfléchi en concertation avec les élèves. Plusieurs moyens peuvent être utilisés pour le faire respecter.

      En primaire, des drapeaux, des cartons de couleur peuvent être utilisés pour signaler les zones. 

      Par exemple : 

      Des élèves "arbitres" munis de sifflet et de dossard de couleur peuvent intervenir pour faire appliquer les règles et éventuellement exclure un élève qui ne respecterait pas celles-ci.

      S'il y a de la pelouse et qu'il pleut, on peut imaginer de hisser un drapeau de couleur qui définit l'autorisation ou non d'utiliser cet espace (par analogie avec le drapeau hissé sur la plage prévient les baigneurs que la baignade est autorisée ou non). 

      Les sanctions sont à décider au sein de l'école.

      • Comment communiquer le règlement ?

      Plusieurs moyens existent. En primaire, il peut, par exemple, être diffusé par les élèves de 6èmes qui l'affichent et le présentent aux élèves des autres classes.
      Le règlement est annoncé et expliqué aux parents lors d'une réunion de parents, le plus tôt possible après la nouvelle disposition.

      • Les règles doivent-elles être les mêmes durant les temps extra-scolaire?

      L'idéal est d'avoir une régulation de l'espace qui soit la même à tous les moments. Si l'utilisation des espaces et les règles y afférents varient durant le temps extra-scolaire (la garderie de l'après-4 heures notamment), il convient d'expliquer très clairement aux enfants la distinction qui est faite et le sens de celle-ci.

      • Quelle est la place des parents ?

      Les parents doivent connaître le sens du projet, les objectifs de celui-ci, le règlement et le processus du travail par le biais d'une réunion de parents. Ils doivent comprendre le sens du règlement pour pouvoir eux-mêmes le respecter et aider à le faire respecter par leurs enfants.

       

      3- Comment organiser des espaces de médiation ?

      • Comment procéder pour organiser un espace de médiation ?

      Il existe souvent des espaces de paroles pour les élèves au sein des écoles. Ce sont des moments à part dans l'école. Le plus facile est d'organiser la médiation durant ces espaces. S'ils n'existent pas il faut en créer.

      • Quand et à quelle fréquence proposer la médiation ?

      Les espaces de médiation doivent être récurrents. L'Université de Mons préconise 15 minutes par jour ou 1 h par semaine, dans le fondamental et une séance mensuelle de 2-3 heures en secondaire, organisée par le titulaire de classe.

      • Où organiser un espace de médiation ?

      Les lieux dépendent d'une école ou d'un enseignant à l'autre : dans un coin de la classe, dehors dans la cour de récré,.... Il importe de prévoir un lieu spécifique, identifié par tous les participants.

      • En quoi consiste une séance de médiation ?

      Face à des situations vécues à l'école les élèves animés par un adulte s'expriment en respectant quelques règles, dont le médiateur est garant :

        • l'élève parle en "je" ;
        • l'élève nomme le sentiment vécu : joie, colère, peur, tristesse, dégoût ;
        • l'élève explique la situation qui a causé ce sentiment "je suis triste parce je me suis fait bousculé dans la cour" sans nommer personne ;
        • les élèves du groupe font appel à leur  intelligence collective pour trouver des solutions;
        • les élèves et l'animateur de médiation valident les solutions préconisées;
        • les participants vérifient à la séance suivante si les solutions ont fonctionné.

       

      • Qui est le médiateur ?

      La plupart du temps, dans le fondamental et le secondaire, c'est le titulaire qui occupe ce rôle. Un autre enseignant, un éducateur ou un partenaire externe à l'école (pms, pse, amo,...) peut venir le seconder.

      • Pratiquer la médiation ? Puis-je me lancer ?

      Les techniques de médiation ne sont pas difficiles à mettre en application. Il importe d'être rigoureux avec les 5 règles de médiation fixées, qui restent toujours les mêmes : je parle en "je", j'identifie l'émotion ressentie, je ne nomme ni accuse personne, le groupe cherche des solutions collectives, l'espace de médiation est récurrent. Il importe également de parler de la pratique de la médiation entre collègues.

      • Quel est le rôle du médiateur ?

      Le médiateur met en place le cadre de la médiation et veille au respect de celui-ci. Il favorise l'expression de chacun des élèves. Il ne propose pas de solution lui-même mais attend qu'elles viennent des élèves.

      • Quel est le rôle de l'éducateur en secondaire ?

      L'éducateur qui prend connaissance par un élève d'une situation problématique, renvoie celui-ci vers l'espace de la médiation. Il vérifie ensuite que le dispositif a été efficace et invite l'élève à venir lui en reparler le cas échéant.

      • Que faire si les élèves n'ont pas trouvé de solution ?

      Le médiateur acte qu'aucune solution n'a été trouvé lors de la séance de médiation et communique que la situation sera remise sur la table lors de la prochaine médiation.

      • Que faire si un élève ne respecte pas le cadre ?

      Le médiateur peut sanctionner l'élève concerné : en secondaire, il exclut l'élève de la séance de médiation, en assurant celui-ci qu'il est exclu de l'espace de médiation non du groupe-classe.  Comme on ne nomme pas ni n'accuse personne dans la médiation, personne ne pourra pas parler de lui en son absence. L'élève pourra revenir dans l'espace de médiation quand il sera capable d'expliquer pourquoi il a été exclu et la règle qu'il n'a pas respecté, et qu'il s'engage à respecter les règles de la médiation.

      • Que faire si, en tant que professeur, je me sens harcelé par des élèves?

      Les auteurs du projet préconisent d'installer le même dispositif que celui prévu pour organiser la médiation avec les élèves, mais à destination des intervenants cette fois-ci : la mise en place d'intervision pour les professionnels, selon les mêmes règles que celle proposée pour la médiation avec les élèves

      4- Comment organiser des intervisions entre professionnels ?

      • Comment procéder pour organiser une intervision ?

       Il existe bien souvent dans l'école des moments où il y a des échanges entre les professionnels. L'idéal est de prendre un de ce temps pour organiser l'intervision.

      • Quand et à quelle fréquence organiser les intervisions ?

       L'idéal est une fois par mois. Il se peut qu'en situation d'urgence, 2-3 séances pour démarrer soient nécessaires.

      • Où organiser l'intervision ?

       Dans la salle des profs, une salle destinée au rassemblement de la communauté éducative.

      • Qui participe aux intervisions ?

      Les professeurs concernés, la direction, les éducateurs, les partenaires du projet qui peuvent être des ressources pour cette intervision : AMO, PSE-PMS, centre de planning,...

      • Qui anime l'intervision ?

       Selon les écoles, l'intervision est animée par différentes personnes. C'est souvent la direction. Des acteurs externes à l'école peuvent soutenir l'animateur  : PMS, PSE, AMO, planning,...

      5- Comment évaluer mon projet ?

      • Une évaluation est-elle prévue dans le projet ?

      Oui, à différents moments du processus, l'évaluation est prévue : tant au niveau des résultats (amélioration du climat scolaire, impact sur la violence visible et invisible, entre autres), que sur le processus (participation de tous, mise en œuvre du projet, ressources mobilisées, ...).

      • Existe-il des outils pour soutenir mon évaluation ?

      Oui. Voir la rubrique "Évaluer"

      6- Comment communiquer sur mon projet ?

      • Pourquoi communiquer ?

      Pour permettre à tous les acteurs concernés de comprendre le sens du projet, d'y prendre une place en fonction de leur rôle, pour pour pouvoir en mesurer les effets.

      • Vers qui communiquer ?

      Vers les élèves, les parents, les partenaires, entre autres le pouvoir organisateur.

      B. Je ne suis pas une école pilote

      Votre école va bénéficier de ressources collectives pour la mise en place du projet : les formations, la plate-forme internet et le recueil de pistes.

      Les formations : 

      le CLPS-Bw initie, en collaboration avec l'Université de Mons, des modules de formation à l'amélioration du climat scolaire et la prévention du harcèlement à l'école. Deux axes de travail sont abordés : la régulation des espaces scolaires (cours de récréation entre autres), et la médiation entre pairs d'autre part.

      Nous vous invitons à rejoindre les formations organisées par le CLPS-Bw et animées par les chercheurs de l'Université de Mons.

      Différents partenaires de l'école y sont les bienvenus : directions, professeurs, éducateurs, ATL, PSE, PMS, AMO, centre de planning familial réalisation des animations sur le thème,... 

       

      la plate-forme : 

      La Plate-forme "Amélioration du climat scolaire et prévention du harcèlement à l'école" est alimentée d'informations issues des expériences menées au sein des écoles-pilotes : n'hésitez pas à la consulter régulièrement.


      le recueil de pistes : 

      Un recueil de pistes et de ressources sera édité fin 2013 et rependra également des  informations utiles pour la mise en ouvre du projet au sein de votre école.

       

       

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