Du terroir dans mon assiette

Elements de contexte

Initialement, notre démarche s’inscrit dans le cadre de l’appel à projet "clic local" de l’APAQW. Il vise à promouvoir l’utilisation d’une plateforme informatique pour permettre aux institutions et administrations publiques qui gèrent des cantines de faire plus facilement appel aux producteurs locaux dans le respect des règles des marchés publics .

Dans notre administration communale, la réflexion du projet s’est élargie à l’importance d’apporter aux enfants une alimentation de qualité basée sur des produits frais et de saison.

Plusieurs partenaires se sont réunis en collaboration avec le CLPS et l’équipe "CORDES"  avec son outil "se mettre à table". Ce qui a permis de faire émerger les constats suivants :

•  difficulté de distinguer les aliments chez les enfants
• difficulté de goûter aux aliments moins connus
• beaucoup de déchets et de gaspillage
• utilisation de beaucoup de produits pré-emballés

Démarches et actions

Nous avons fait appel à l’asbl "CORDES" pour nous aider dans la réflexion du projet via l’outil "se mettre à table". Nous avons rassemblé les partenaires concernés de près ou de loin par le projet afin d’établir ensemble un plan d’actions et envisager les relais pour la suite. L’équipe du CLPS Lux a également été invitée à la réflexion.

Les partenaires sont les suivants : l’employé de l’administration communale responsable des marchés publics, la directrice des 3 implantations scolaires, le chef cuistot également formateur d’une équipe de stagiaires en insertion socioprofessionnelle, la responsable de l’accueil extrascolaire, l’échevin de l’enseignement, la chef de projet du plan cohésion sociale, l’asbl "CORDES" et le CLPS Lux.

Au terme de 3 rencontres, nous avons établi un "état des lieux"  et  choisit 2 thèmes, résumés par deux phrases,  pour ensuite définir les grandes lignes du projet et imaginer des actions :

1) "Ils ne savent pas différencier une tomate d’un navet"

2) "Les poubelles débordent"

Nos 3 mots-clés :

• les liens : tout le monde doit se sentir acteur dans le projet
• le temps : importance de prendre du temps pour cuisiner, préparer, manger
• la responsabilité : créer des occasions pour redécouvrir les aliments. Diminuer les déchets. Mieux consommer.

Chaque responsable est reparti dans son service pour présenter le projet à son équipe, recueillir les avis et lister des actions concrètes à entreprendre prioritairement.

Une réunion a eu lieu entre les accueillantes extrascolaires et une autre entre les enseignants.

 Après avoir le relevé des actions choisies, les partenaires ont construit le timing pour la réalisation concrète.

Ce qui a déjà été réalisé à ce jour :

1) rencontre avec une diététicienne de l’observatoire de la santé de la province de Luxembourg et les accueillantes extrascolaires. Elle est venue nous parler de la "néophobie" chez les enfants.

2) listing des actions souhaitées par les accueillantes et par les enseignants et mise en commun des deux.

3) démarrage d’atelier culinaire avec le cuistot, un mercredi par mois, le matin, dans les locaux de la cuisine avec les enfants des écoles primaires. Confection du repas à partir de 2 légumes choisis par le cuistot. Les enfants travaillent le sujet dans leur classe avec leur enseignant (recherche et rédaction d’une recette - plusieurs matières sont exploitées : calcul, orthographe, environnement, science, ….). Organisation d’un planning de passage des classes pour l’atelier cuisine (maximum 10 enfants par atelier). Dégustation des plats confectionnés par tous les enfants de la cantine et annoncés dans le menu de la semaine.

4) information du projet aux parents via un courrier remis aux enfants.

Ce que nous aimerions encore faire :

1) faire davantage appel aux producteurs locaux de légumes en lien avec le clic local.

2) remise en route des potagers présents sur les implantations scolaires avec l’aide des ainés qui s’occupent déjà du potager communautaire "le coin des pot’agers".

3) réaliser des jeux de "kim du goût" avec les enfants et les accueillantes extrascolaire

4) faire appel à l’observatoire de la santé pour venir sur place et nous conseiller dans le portionnement des repas aux enfants (revoir la quantité légumes/viandes)

5) sensibiliser les enfants au gaspillage (pesée des déchets en fin de repas et construire un tableau où ils indiquent les relevés).

6) réalisation d’un tableau avec des smiley pour que les enfants puissent donner leur appréciation sur les légumes goûtés et le nombre de légumes découverts

7) constitution d’un livre de recettes-santé avec les enfants et les enseignants

8) organisation d’une fête mi-mai avec les enfants, enseignants, parents, accueillantes extrascolaires, personnel de la cuisine,….pour présenter les réalisations autour du projet en cours d’année (livre de recettes, matériel utilisé, dégustation de plusieurs plats, album photos, histoire des légumes, …..).

Perspectives envisagées

Vu le succès du projet, je pense qu’on va poursuivre et peut-être étendre aux enfants des maternelles (à discuter avec les partenaires).